Un pervers narcissique n’offre pas de jonquilles. Celui qui croit apprendre de ses erreurs se trompe Quelquefois, on est prêt à toucher le fond pour trouver la forme. On ne demande pas à une épave si elle a fait bon naufrage. Né sous X, il devient acteur pornographique. Certaines déchéances sont difficiles à respecter. LesLire la suite « | Faut-il dire la vérité aux éléphants ? [extraits] »
Archives de l’auteur : Karel Logist
| Tout est loin [extraits]
Je ne vais plus semer de baisers sur ta peau Je ne vais plus guetter ton rire entre les pages Je ne vais plus lire ton corps dans un nuage Je ne vais plus peser l’ombre de tes cheveux Je ne vais plus bouter le feu à tes silences Je ne vais plus marcher surLire la suite « | Tout est loin [extraits] »
| 69 selfies flous dans un miroir fêlé [extraits]
Je me shoote au chagrindes autres et du mienJ’élague les sanglotset dégorge les peinesJe fais des confituresde bourdons cafardeuxavec de vrais morceauxde tristesse dedansJe flaire le malheurà plusieurs kilomètrescomme un requin le sangqui pleure d’un blesséJ’ai besoin de ce fixpour planer à traversles plis de la journéeet les plaintes du soirJe sens monter les larmescommeLire la suite « | 69 selfies flous dans un miroir fêlé [extraits] »
| Un coeur lent [extraits]
aux polyamoureux J’aime être étouffé par l’étreinted’une ville inconnue et par ses labyrinthesquand tout sens de l’orientationvacille et devient incertainEnfant déjà, j’allais vers les fêtes forainespour leur Palais des glaceset dans les parcs à thèmesme perdre aux dédales de buisAujourd’hui encoreles tracés tortueuxcomme les pistes faussesme procurent un vertigequi fait battre vite mon cœurpourvu qu’ilLire la suite « | Un coeur lent [extraits] »
| La Traversée des habitudes [extraits]
Sur la Batte, un matin qu’il neige doucementje revois cet ami dont les cils ont blanchiIl déprime il se plaint de tout et de sa viedu chômage qui dure et des années qui passenten noir et blanc, du sort de ses photographiesOn est dans le chemin La foule nous encercleça se bouscule autour Il poursuitLire la suite « | La Traversée des habitudes [extraits] »
| 374 marches [extraits]
Chaque escalier de Liège a son double quelque part. Jacques IzoardTu te sens à l’abri de la mort quand tu marchesquand tu gravis les trois cents septante quatre marchesqui te mènentde la rue Hors-Château à la rue du Périle cœur bien accroché dans cette certitudeque tu vas jusqu’au bout de ce que tu connaisEt marcherLire la suite « | 374 marches [extraits] »
| Desperados [extraits]
Désespérés, nous ne le sommesque parce que nous voulons toutLe bonheur fou dès qu’on le nommeprend ses belles jambes à son couet n’ honore plus ses rendez-vous. Je vous salue / mes compagnons de route et de déroute / passants d’anonymes partages de mon voyage sans boussole / frères obscurs des passages secrets / Qu’onLire la suite « | Desperados [extraits] »
| Mademoiselle Grand et Monsieur Belle [extraits]
d’un chapeau de paille Quand on demande à Monsieur Bellecomment et où il va,invariablementil répond« vers l’été. »Pour mieux appuyer ses dires,il se coiffe d’un chapeau de paille.Il y emprisonnera dès juillet le soleil,(si l’occasion s’en présente,)et, affirme-t-il haut et fort,ne le libéreraqu’en échange d’une forte rançon. des vieillards Malgré tout ce qu’on peut lireLire la suite « | Mademoiselle Grand et Monsieur Belle [extraits] »
| Eboulis oubliés [extraits]
Moi aussi je voudraisavec les blocs de pierreslaissés à l’abandon(les souvenirs heureuxque tu as mis en taspour mieux les oublier)construire à l’identiqueun couple en tout semblableà ce que nous étionslorsque nous étions fiersgraves souvent jalouxQue sont devenus les fous riresqui savaient nous prendre la mainnos grands projets nos doux déliresont-ils suivi d’autres chemins ?Nous avonsLire la suite « | Eboulis oubliés [extraits] »
| Si tu me disais viens [extraits]
Nous voici rendusà nos solitudesNous voici rentrésdu voyage bleuVoici qu’il repleutet le soir éludeles jours et les jeuxqu’on croyait perdusNous avons trahiquelques habitudesNous avons faillivouloir être heureux La vie au lendemain de ma vie avec toine sera pas moins doucene sera pas moins bellejuste peut-être un peu plus courtepeut-être aussi moins gaieLa vie au lendemainLire la suite « | Si tu me disais viens [extraits] »
| Le sens de la visite [extraits]
C’est chaque fois plus durplus acéré plus noirça court de jour en jourà rebours de l’espoirça vous écrase un hommeça grince, ça patineça racle, ça cramponnemoi je reste à ma placeje tiens bon, je m’agrippeje m’accroche, je grimaceje plaide, je ploie, je pleureje tiens le coup, je mordssur ma chique je m’appliqueà voir plus loinLire la suite « | Le sens de la visite [extraits] »
| Un danseur évident [extraits]
un poco loco C’était une nuit de grand cynismeLa lune pleurait des maréesOn avait mis des chiens à tableDes colliers de larmes de loupAutour de la gorge des fillesChacun voulait battre son fouMais les fous ne se montraient pasEt restaient assis en silenceDans les coulisses du paradoxeLes enfants parlaient de me pendreDe me livrer auxLire la suite « | Un danseur évident [extraits] »
| J’arrive à la mer [extraits]
Ils savent le jour Ils savent le cheminIls savent comment conduire une vieLeurs chaussures sont d’usineleurs aventures aussiIls avalent le brouillard du matinIls savent dans quel sensils savent de quel droitTout est clair et pour l’heure ils sourientIls ne reculent pas ils ne raccrochent pasS’ils foncent à corps perdu, s’en donnent à cœur joiec’est enLire la suite « | J’arrive à la mer [extraits] »
| Retours [extraits]
Tout commence icipar des bruits d’enfanceremontant l’escalierpendant notre sommeilIls reviennent au soirles poings bleuisà force d’avoir frappéla neige entre les yeuxles chemins de l’écolesont les plus beaux retours Un théâtre chinoisque la nuit met en placeles ombres de chevets’affrontent sur le murLa main le loup deux doigts les féesl’index du chasseur tient en joueles menacesLire la suite « | Retours [extraits] »
| Une quarantaine [extraits]
Non pas en vie mais dans la vieattentif surtout à me perdreaux cinq horizons du présentJ’écris pour tenir entrouvertela porte du poème entrevuJe vis un peu moins bien. Je pleuredes plaisirs habillés de sensLe nez au vent, je tourne brideQue vaut ce néant qui frémit ?Vide à demi, moitié vivant,un peu plus homme que poètesiLire la suite « | Une quarantaine [extraits] »
| Alexandre Kosta Palamas [extraits]
Alexandre Kosta Palamas, – c’était unsoir de septembre à bord d’un ferry pour la Crètesur le pont-promenade à l’abri de l’embrun –m’incita d’allumer une autre cigarette.Le ciel en immolant l’océan par le feufrappait de cécité la côte chaviréequand j’appris de sa voix sourde et traînant un peuqu’il quittait pour la dernière fois le Pirée.L’espace pourLire la suite « | Alexandre Kosta Palamas [extraits] »
| Force d’inertie [extraits]
Ça ne vaut pas la peine que je m’usesur l’oeil profond de l’amateur de rienspour ceux que j’aime à poser des éclusesle temps défait à peu près tous les liensl’air est vicié de mots et quelle musemêlerait son fantôme avec le mienje me vois dans les regards qui m’accusentsous chaque pas une ombre se souvientdeLire la suite « | Force d’inertie [extraits] »
| Ciseaux carrés [extraits]
Il s’endort le plus souvent sur le même côté. En chien de fusil, les jambes en équerre et les lèvres serrées pour empêcher que ses cris ne l’éveillent. Auprès d’une femme, c’est différent : il repose tourné vers elle de manière à rester en position de mordre si la menace se précise. De toute façon,Lire la suite « | Ciseaux carrés [extraits] »
| Dés d’enfance [extraits]
Mon père, chaque soir aux alentours de 22 heures commençait à battre le rappel de nos animaux domestiques – chats, chiens, tortues et musaraigne – (le hérisson Jonas en raison du caractère strictement nocturne de ses activités bénéficiait de la permission de minuit). Si l’un d’entre eux venait à manquer, papa n’hésitait pas et passaitLire la suite « | Dés d’enfance [extraits] »
| J’arme l’oeil [extraits]
On marche On vole parfoisdes mots au paysageOn tournoie dans le ventOn prononce pierre et on la lanceOn épelle fleur et on la cueille.On murmure source pour boire.On pense que c’est là la vraie vie.dans laquelle tout se réinventeEt peut-être n’est-ce même pasune pensée solidemais la voix énervéed’un rêve qui revient. Reprendre tes imagesles déplacerLire la suite « | J’arme l’oeil [extraits] »
| Le Séismographe [extraits]
Un passant rêvait qu’il était le chemin, l’arbre son ombre, le gravier sa chaussure et le vent une âme cousue à sa taille. Il se disait satisfait du monde. Plus le miroir est beau, mieux il reflète, mieux il flatte. Et les beaux jours, parfums mémoire fleurs demain plaisir été, lui semblaient des jardins suspendusLire la suite « | Le Séismographe [extraits] »