Le 7 juillet 1962, je nais à Spa, d’une mère allemande et d’un père anversois, dernier d’une fratrie qui compte déjà trois enfants, Jan, Arthur et Anne. De 1968 à 1973, je fréquente l’École primaire à Spa. Mes premières lectures de poésie, Les Fables de Jean La Fontaine, me donnent le goût d’écrire.
En 1974, j’entre en humanités gréco-latines à l’Athénée Royal de Spa. Je suis alors une lecteur boulimique, de bandes dessinées, de romans, de théâtre, mais aussi de poésie. Impressionné par le Parnasse, j’écris des sonnets. À la lecture de Cocteau, d’Apollinaire et de Norge, mon écriture se libère.
En 1980, j’entame une année de Philologie romane à l’Université de Liège. Je n’y trouve hélas pas ce que j’y cherche. Lors d’un voyage en Grèce, j’écris mes premiers poèmes en prose. L’année suivante, je me décide pour un régendat français-histoire à l’École Normale de Virton. Mon TFE sera consacré à l’exploitation pédagogique de Zazie dans le métro de Raymond Queneau.
En 1982, mon père décède et je quitte Spa pour Liège avec ma compagne, Claude Daniels. J’enseigne pendant six mois le français à Gemmenich. Importante production de poèmes. Je participe à des concours de poésie.
Le 13 octobre 1984, je rencontre la poétesse Liliane Wouters qui m’écrit : « Je vous demande une grande rigueur, une grande exigence. Vous êtes incontestablement taillé pour écrire. Ayez confiance en votre avenir. Il mérite que vous le prépariez sans faiblesse. » Je mène de front un travail de bibliothécaire à Spa et un graduat de documentaliste. Mon TFE sera consacré au romancier Henry James. Je reçois les encouragements d’Alain Bosquet, qui publiera Force d’inertie aux éditions Le Cherche-midi.
En 1988, je suis engagé à l’Université de Liège pour concevoir des cours d’enseignement assisté par ordinateur ; j’y fais la connaissance de mon ami Gérald Purnelle. Sur manuscrit, j’obtiens les prix Lockem et Goffin pour Pêcheur d’ombres et le prix de la revue [vwa], en Suisse, pour Le Masque singulier, textes rassemblés dans mon premier livre, Le Séismographe. J’entame une licence en Sciences du Livre et Sciences documentaires. Ces années universitaires, durant lesquelles je rencontre mon ami Serge Delaive, s’achèvent par un TFE consacré à la littérature pour adolescents.
En 1991, je reçois le prix Maurice Carême pour Assises, un manuscrit qui restera inédit. Une première mouture de Force d’inertie est écartée. Des poèmes du Séismographe figurent dans le quatrième tome de l’anthologie La Poésie française de Belgique de Liliane Wouters et Alain Bosquet.
1993 : naissance de ma fille, Zoé Logist. Je fréquente, à Liège, le Petit marché de la poésie, animé par le poète Jacques Izoard, qui devient un ami. Je découvre le Sénégal et reçois le prix Jeune Talent de la Province de Liège.
En 1995, je deviens documentaliste à la bibliothèque d’Information et Communication de l’ULg. Je participe à la création de Mot@Mot, maison d’édition virtuelle. Mon deuxième livre, Ciseaux carrés, paraît aux éditions L’Arbre à Paroles à Amay. En 1996, je rejoins l’équipe de la revue écritures et coordonne, avec Gérald Purnelle, le numéro Poésie en écritures, ainsi qu’une anthologie des poètes unanimistes,. Je republie les poèmes de René Purnal aux éditions de La Différence, sous le titre Avatars. Mon troisième livre, Alexandre Kosta Palamas, remporte les prix Pollack et Emma Martin.
En 1997, Force d’inertie paraît au Cherche Midi et reçoit le prix du Parlement de la Communauté française. En 1997, Dés d’enfance, un récit, paraît chez Luce Wilquin, sous le pseudonyme de Gilles Korta. Les éditions L’Arbre à Paroles publie Une quarantaine, mon recueil le plus sombre.
1998 voit la naissance de la revue semestrielle de littérature Le Fram, projet mené en compagnie des poètes Serge Delaive, Denys-Louis Colaux, Carl Norac et Carino Bucciarelli. En 1999, j’entame une licence en Information & Communication à l’ULg, qui se terminera en 2003, avec un TFE en anthropologie culturelle, consacré au mythe de la sirène.
En 2000, je participe à la fondation de la collection patrimoniale « Ha » aux éditions du Taillis Pré. Le Fram devient éditeur en publiant Pièges d’air de Jacques Izoard. Retours, une plaquette de douze poèmes, paraît aux éditions L’Acanthe à Namur.
En 2001, je collabore avec Jean-Pierre Bertrand à un choix des poèmes de Marcel Thiry, Traversées, chez Labor. En résidence d’auteur à Rome, j’écris la plupart des poèmes de J’arrive à la mer. Je reçois une bourse du CNL.
A partir de 2003, avec mon ami Pascal Leclercq, j’anime les rencontres littéraires de « Je dis livre », à la bibliothèque Les Chiroux, à Liège. Ma pièce de théâtre, Solférius ou le maître des plages, est créée à Liège par la Compagnie Tréteaux sur la Fontaine. La même année, J’arrive à la mer paraît aux éditions de La Différence. En 2004, Un danseur évident paraît aux éditions L’Arbre à Paroles. Le même éditeur réédite Ciseaux carrés. En 2005, je passe un mois à Berlin en résidence d’auteur. Avec Marc Lejeune, je lance les rencontres littéraires de l’asbl Le Fram, qui recevront à Liège de nombreux écrivains. Le prix Marcel Thiry couronne J’arrive à la mer. Plusieurs de mes publications s’invitent sur le site Bon à tirer.
En 2006, je rejoins l’opération « Écrivains en classe », à la rencontre des élèves de Wallonie et de Bruxelles. Je reçois le prix Pyramides 2006. En 2007, je participe à « Liège, ville des mots » en tant qu’écrivain public et débute une longue collaboration, en tant que critique et journaliste à la revue de la Promotion des Lettres belges, Le Carnet et les Instants. Je publie Si tu me disais viens, aux éditions Ercée, à Bruxelles. Dans le cadre de la Fureur de lire, je vois éditer ma première nouvelle Avec Méthode et Cyanure.
2008 : je reçois le prix Pierre Nothomb pour mon poème Jeux de saison, repris dans le recueil 374 marches. Le Sens de la visite paraît aux éditions de La Différence. Tout emporter, poèmes 1998-2008, mon anthologie personnelle, préfacée par Liliane Wouters, est publiée à Bordeaux, au Castor Astral. Je collabore de manière régulière au site Culture – ULg. J’anime aussi des ateliers d’écriture poétique (Passa Porta, Infor-femmes, Kalame, Maison de la francité etc.). Le Prix François Coppée de l’Académie française m’est décerné pour Tout emporter. J’obtiens un Special Recognition Award 2009, remis par le Conseil Culturel Mondial. Le recueil Éboulis oubliés paraît chez Architexto, avec les architectes Tenuta-Peters.
En 2011, Mademoiselle Grand et Monsieur Belle est publié aux éditions MaelstrÖm dans la collection « Bookleg ». Les éditions de L’Arbre à Paroles rééditent trois recueils sous le titre Mesures du possible, avec une préface de Laurent Demoulin.
2012 : Décès de ma mère, Rotraud Logist. Le Fram cesse toutes ses activités. Dés d’enfance, suivi du Séismographe et d’Alexandre Kosta Palamas est republié chez Espace Nord, avec une lecture de Gérald Purnelle. L’Arbre à Paroles publie Desperados, couronné du Prix SCAM 2013 et du Prix Gros Sel.
En 2016, La Traversée des habitudes paraît à Liège, aux Editions Le Tétras-Lyre. La même année débute l’aventure de la revue Boustro, avec Laurent Danloy, Pascal Lerclercq et Paul Mahoux.
En 2019, paraissent coup sur coup J’arme l’oeil, aux éditions le Boustrographe et Un Coeur lent, au Tétras-Lyre.