| Mesures du possible : Ciseaux carrés ; Une quarantaine ; Un danseur évident [2011]

Mesures du possible : Ciseaux carrés, Une Quarantaine, Un danseur évident, photographie de couverture de Serge Delaive, préface de Laurent Demoulin
Mesures du possible : Ciseaux carrés, Une quarantaine, Un danseur évident, photographie de couverture par Serge Delaive, préface de Laurent Demoulin, Amay, L’Arbre à paroles, collection Anthologies, 2011, 145 pages.

Les trois plaquettes heureusement regroupées ici, Ciseaux carrés, Une quarantaine et Un danseur évident, ont été publiées pour la première fois, à l’enseigne de l’Arbre à paroles, respectivement en 1995, 1997 et 2004. Aussi l’encre des poèmes qu’ils contiennent ne vient-elle pas de sécher : les moins neufs ont plus de seize ans et les plus récents moins de huit. En outre, si les deux premiers recueils se suivent d’assez près, le dernier est paru presque dix ans après le premier et sept ans après le second… Cette ronde de chiffres est riche de deux enseignements. D’abord, elle nous prouve avec éclat que la poésie de Karel Logist ne vieillit pas. Le temps est en effet passé en vain sur ces trois recueils. Malgré la quarantaine éponyme de l’un d’eux, les poèmes qu’ils contiennent n’ont pas pris une ride. Ils demeurent pareils à eux-mêmes, légers, lumineux, insaisissables, ni jeunes, ni vieux, sans âge, inaltérables et aériens. Ils pourraient avoir été écrits hier ou l’être demain. Laurent Demoulin, extrait de la postface.

Soulignons d’abord que ce livre témoigne de la modernité de la langue du poète malgré les années écoulées depuis l’écriture de ces textes. Il permet aussi au lecteur de se plonger dans les premières années des ses préoccupations essentielles. Entre hier et aujourd’hui, les thèmes récurrents qui traversent ses livres demeurent : le temps, l’amour, l’enfance, la mémoire, le voyage et la poésie elle-même. Une préface didactique offre au lecteur des clés majeures pour pénétrer dans cet univers. Elle est également un outil précieux pour tout pédagogue désireux d’aborder l’aspect formel et thématique de son oeuvre. Mélanie Godin, Le Carnet et les Instants, avril-mai 2012.

%d blogueurs aiment cette page :