
Karel Logist est resté l’enfant de ses mots. Il est né quand la fameuse décennie des années 60 s’est inscrite dans l’histoire comme une «golden» à part entière. « Une quarantaine» propose, le temps de quelques phrases musicales, de poser un regard neuf, presque naïf, parfois grave, sur le temps. Le temps qu’il fait sur les êtres, les objets, les sentiments. Il neige, il vente, il pleut sur ces minces bouts de ficelle enroulés autour des mots. Il y a du doute et du givre sur les routes. Il y a le désir d’être vrai et la méfiance pour la littérature. Il y a la fragilité du poète qui vit mal ce monde et la certitude que l’autre est sujet d’amitié, d’amour ou de résistance. Guy Delhasse, La Meuse, 1998.
Peu de poètes belges savent comme lui faire chanter le langage. Il donne force aux mots, les travaille, trouve des rythmes simples et puissants pour mettre la vie dans ses pages. Pascale Haubruge, Le Soir, 9 août 1998.
La poésie faussement simple de Karel Logist est tout sauf « facile ». Elle déjoue sans cesse les facilités des « fractions blanches de la page » qui lui sont offertes par le vers libre. Peut-être même pourrait-on la définir comme un refus perpétuel de la facilité, allant jusqu’à récuser les facilités paradoxales de la complexité rhétorique, métrique ou sémantique. Laurent Demoulin, Préface de Mesures du possible, 2011.
Karel Logist est de ces poètes rares dont les mots alimentent les livres des plus vives incertitudes dont ils prennent conscience au fur et à mesure que la vie les façonne. […] Si Karel Logist sait choisir ses admirations, il n’oublie pas pour autant qu’il est soumis au différent vertige qui entraîne les êtres jusqu’au dépassement d’eux-mêmes. Jean Chatard, Le Mensuel littéraire et poétique, 1998.