Sur la Batte, un matin qu’il neige doucementje revois cet ami dont les cils ont blanchiIl déprime il se plaint de tout et de sa viedu chômage qui dure et des années qui passenten noir et blanc, du sort de ses photographiesOn est dans le chemin La foule nous encercleça se bouscule autour Il poursuitLire la suite « | La Traversée des habitudes [extraits] »
Archives de la catégorie : Non classé
| 374 marches [extraits]
Chaque escalier de Liège a son double quelque part. Jacques IzoardTu te sens à l’abri de la mort quand tu marchesquand tu gravis les trois cents septante quatre marchesqui te mènentde la rue Hors-Château à la rue du Périle cœur bien accroché dans cette certitudeque tu vas jusqu’au bout de ce que tu connaisEt marcherLire la suite « | 374 marches [extraits] »
| Desperados [extraits]
Désespérés, nous ne le sommesque parce que nous voulons toutLe bonheur fou dès qu’on le nommeprend ses belles jambes à son couet n’ honore plus ses rendez-vous. Je vous salue / mes compagnons de route et de déroute / passants d’anonymes partages de mon voyage sans boussole / frères obscurs des passages secrets / Qu’onLire la suite « | Desperados [extraits] »
| Mademoiselle Grand et Monsieur Belle [extraits]
d’un chapeau de paille Quand on demande à Monsieur Bellecomment et où il va,invariablementil répond« vers l’été. »Pour mieux appuyer ses dires,il se coiffe d’un chapeau de paille.Il y emprisonnera dès juillet le soleil,(si l’occasion s’en présente,)et, affirme-t-il haut et fort,ne le libéreraqu’en échange d’une forte rançon. des vieillards Malgré tout ce qu’on peut lireLire la suite « | Mademoiselle Grand et Monsieur Belle [extraits] »
| Si tu me disais viens [extraits]
Nous voici rendusà nos solitudesNous voici rentrésdu voyage bleuVoici qu’il repleutet le soir éludeles jours et les jeuxqu’on croyait perdusNous avons trahiquelques habitudesNous avons faillivouloir être heureux La vie au lendemain de ma vie avec toine sera pas moins doucene sera pas moins bellejuste peut-être un peu plus courtepeut-être aussi moins gaieLa vie au lendemainLire la suite « | Si tu me disais viens [extraits] »
| Le sens de la visite [extraits]
C’est chaque fois plus durplus acéré plus noirça court de jour en jourà rebours de l’espoirça vous écrase un hommeça grince, ça patineça racle, ça cramponnemoi je reste à ma placeje tiens bon, je m’agrippeje m’accroche, je grimaceje plaide, je ploie, je pleureje tiens le coup, je mordssur ma chique je m’appliqueà voir plus loinLire la suite « | Le sens de la visite [extraits] »
| Un danseur évident [extraits]
un poco loco C’était une nuit de grand cynismeLa lune pleurait des maréesOn avait mis des chiens à tableDes colliers de larmes de loupAutour de la gorge des fillesChacun voulait battre son fouMais les fous ne se montraient pasEt restaient assis en silenceDans les coulisses du paradoxeLes enfants parlaient de me pendreDe me livrer auxLire la suite « | Un danseur évident [extraits] »
| J’arrive à la mer [extraits]
Ils savent le jour Ils savent le cheminIls savent comment conduire une vieLeurs chaussures sont d’usineleurs aventures aussiIls avalent le brouillard du matinIls savent dans quel sensils savent de quel droitTout est clair et pour l’heure ils sourientIls ne reculent pas ils ne raccrochent pasS’ils foncent à corps perdu, s’en donnent à cœur joiec’est enLire la suite « | J’arrive à la mer [extraits] »
| Retours [extraits]
Tout commence icipar des bruits d’enfanceremontant l’escalierpendant notre sommeilIls reviennent au soirles poings bleuisà force d’avoir frappéla neige entre les yeuxles chemins de l’écolesont les plus beaux retours Un théâtre chinoisque la nuit met en placeles ombres de chevets’affrontent sur le murLa main le loup deux doigts les féesl’index du chasseur tient en joueles menacesLire la suite « | Retours [extraits] »
| Une quarantaine [extraits]
Non pas en vie mais dans la vieattentif surtout à me perdreaux cinq horizons du présentJ’écris pour tenir entrouvertela porte du poème entrevuJe vis un peu moins bien. Je pleuredes plaisirs habillés de sensLe nez au vent, je tourne brideQue vaut ce néant qui frémit ?Vide à demi, moitié vivant,un peu plus homme que poètesiLire la suite « | Une quarantaine [extraits] »
| J’arme l’oeil [extraits]
On marche On vole parfoisdes mots au paysageOn tournoie dans le ventOn prononce pierre et on la lanceOn épelle fleur et on la cueille.On murmure source pour boire.On pense que c’est là la vraie vie.dans laquelle tout se réinventeEt peut-être n’est-ce même pasune pensée solidemais la voix énervéed’un rêve qui revient. Reprendre tes imagesles déplacerLire la suite « | J’arme l’oeil [extraits] »